Description
Né à Sangalkam (Sénégal) le ler mai 1973, N’Doye Douts, artiste sénégalais formé aux Beaux -Arts de Dakar, à l’écoute du monde, il circule, travaille et expose partout aux USA, en Europe, en Afrique en Corée et au Japon. La Médina de Dakar, sa ville l’a beaucoup inspiré: sa peinture explore et transfigure les enchevêtrements bariolés de formes, de matières et de couleurs, les contaminations réciproques de l’architecture et de la vie, les lignes autour desquelles la ville s’étire et flotte dans l’espace. Sa participation à Africa Remix en 2005 lui donne la notoriété. lI circule, travaille et expose partout aux USA, en Europe, en Afrique et en Corée; Il est à l’écoute du monde.
Son art l’engage maintenant dans des productions de grande échelle, avec en particulier une installation pour la biennale de Dakar qui fait vivre l’Afrique dans sa mémoire.
Les quartiers populaires des villes, avec leur enchevêtrement diabolique et enjoué de formes et de graphismes, de matières et de couleurs, avec la très forte intrication des architectures et du vivant, le réseau bariolé des solidarités, étirent le tissu constitutif de la ville d’une manière constamment renouvelée. C’est un paysage qui change au gré des mouvements, des humeurs et des émotions … C’est un tissu vivant qui projeté sur le papier devient une peau qui réagit, qui laisse s’exprimer les émotions de la ville et de la vie.
Dessiner sur le sable…Dans ce monde bâti sur le sable et en passe d’y retourner, la ligne assure la cohésion et maintient l’équilibre de ce monde qui se met à flotter, à léviter : Certains collectionneurs recherchent dans les tableaux de Douts une ligne particulière, jaune par exemple, qui partage aux deux-tiers un ciel bleu. Horizontales ou verticales, droites ou courbes, lignes de flottaison, de force, de vie, de démarcation, les lignes surprennent par leur errance et leur exubérance, leur capacité à s’inventer, l’audace de leur tracé. Souvent, la ligne échappe aux concaténations chaotiques des constructions de fortune, elle crée le circuit, la circulation.
Douts a trouvé dans ces lignes le sésame de l’énergie qui circule dans toute son œuvre. Elles parcourent ses toiles comme un « fil rouge », assurent la continuité d’un même flux où la misère et la grandeur, l’obscurité et la lumière, la tristesse et la couleur sont liées dans un même cycle d’échanges. Un monde qui tourne rond, qui ne craint pas l’embolie, qui dit par la schématisation des couleurs, des formes et des mouvements la merveilleuse unité au sein de la diversité…
L’encre de ces « Vibrations » est l’occasion d’un travail sur l’infime, l’impondérable qui souffle sur la ville : elle se dilue en nappes de brumes, en vagues humides, en lueurs fugitives, en vents espions qui viennent fouiner aux portes.